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Le blog d'Erica
22 mars 2007

EXTRAIT DE L’ALMANACH D’ÉRIC : 22 mars : Orsenna

« L’île ô combien mystérieuse du Subjonctif1. »

 


22

mars

 

83/284

 


Erik Orsenna
(22.03.1947)*
Écrivain français.
 

 

 

 


 
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« Le subjonctif est le mode du doute et de l’espérance. Le subjonctif est le mode de l’amour. » 

 

(Les Chevaliers du subjonctif, p. 147).

 

« Enfant, déjà je savais que l’écriture m’ouvrirait la plupart des portes2. » Professeur d’économie politique à l’Université Paris-I et à l’Ecole Normale, maître des requêtes au Conseil d’Etat, conseiller auprès de Jean-Pierre Cot puis de François Mitterrand, Erik Orsenna (pseudonyme d’Erik Arnoult) est élu à l’Académie française en 1998. Il est président du Centre international de la mer. Chacun de ses livres est une aventure, un voyage, une promenade, une ouverture : « Bienvenue dans cette nouvelle promenade. On dirait qu’elle a gagné en portes et en fenêtres. Il suffit de les regarder pour qu’elles s’ouvrent et vous invitent à la digression, aux chemins buissonniers, à la surprise, à l’admiration3. » Ce sont encore des voyages, à la fois dans l’espace et dans le temps, qu’Orsenna et son frère guitariste Thierry Arnoult nous content dans Histoire du monde en neuf guitares. Dans une véritable « frénésie de voyages », «la guitare et les guitaristes traversent le temps4... » du kitar égyptien antique, à José Fernandez, puis à Joan Carlos Amat, Francesco Corbetta, Luigi Legnani, les songsters Noirs, Django Reinhardt, Jimi Hendricks, Eric Clapton et tous les autres. Erik Orsenna a une manière bien à lui de rendre proches et attachants les personnages dont il dresse le portrait avec une tendresse profonde. Ces personnages peuvent être des humains, ou bien l’insaisissable Gulf Stream ou encore, dans La grammaire est une chanson douce, la petite phrase, malade et fragile, de trois mots (ou sept lettres comme Orsenna) : Je t’aime. 

 

 

Bibliogr. :Loyola’s blues, Seuil, 1974. La vie comme à Lausanne, Seuil, 1977. Une comédie française, Seuil, 1980. L’exposition coloniale, Seuil, 1988. Prix Goncourt. Besoin d’Afrique, Le Livre de poche, 1992 (avec Éric Fottorino26/8 et Christophe Guillemin). Grand amour, Seuil, 1993. Deux étés, Fayard, 1997. Longtemps,Fayard, 1998. La grammaire est une chanson douce, Stock, 2001. Portrait d’un homme heureux : André Le Nôtre : 1613-1700, Fayard, 2001. Madame Bâ, Fayard, Stock, 2003. Les Chevaliers du Subjonctif, Stock, 2004. Histoire du monde en neuf guitares, Fayard, 1996, 2e éd., 2004 (accompagné par Thierry Arnoult). Portrait du Gulf Stream : éloge des courants, Seuil, 2005. Dernières nouvelles des oiseaux, Stock, 2005. Voyage aux pays du coton : petit précis de mondialisation, Fayard, 2006.

 

1. Les Chevaliers du Subjonctif, op. cit., p. 14. ou 2. Portrait du Gulf Stream, op. cit., p. 118. 3. Portrait d’un homme heureux…, op. cit., av.-pr. Portrait du Gulf Stream : éloge des courants, est d’ailleurs sous-titré « promenade ». 4. Histoire du monde en neuf guitares, 2004,  p. 44.

Autres anniversaires : Eric Beugnot (22.03.1955)*, joueur de basket-ball (*Quid 1999). Éric Villeneuve (Lyon, 22.03.1959)*, écrivain français. Grouge, Hachette / P.O.L., 1981. Le Morticien, P.O.L., 1987. Visages des mots : soixante portraits d’écrivains en Rhône-Alpes, 1985. La lune seule : roman, P.O.L., 1995, 108 p. (*Sudoc).

 


 

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