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Le blog d'Erica
1 octobre 2007

EXTRAIT DE L’ALMANACH D’ERIC : 1er octobre : Roger

« Un paradis dans le néant. » 

 

 


1

octobre

 

 

275/91


Éric Roger
(Ville-LaSalle, Québec, 1.10.1969)*

 

Poète, musicien et animateur radio québécois.

275___1

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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« le chant prophétique / par-delà la mort de Dieu / lève son verre / à la santé de l’antinomie / du bien et du mal » (Les êtres de lumière, Un paradis dans le néant, p. 94).

 

 

 

 

 

 

« je suis un dopé de poésie :

 

les limbes

ont toujours été

 

pour moi

 

un espèce de paradis

 

où il fait bon se perdre » (L’aura de la lune, Id., p. 106). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Éric Roger anime à la radio depuis une douzaine d’années l'émission de poésie-musique « Poète, vos papiers ! », maintenant sur les ondes de CINQ-FM (Radio Centre-ville) 102,3 FM. Depuis 2000, il produit les soirées de poésie-musique « SoloVox » tous les derniers mercredis du mois à Montréal, au café L'Utopik. Éric Roger a publié trois recueils de poésie ; le troisième, Un paradis dans le néant est dédié à son père, le pastelliste Réal Roger (poème La lune en feu). Le titre de ce recueil rappelle Une saison en enfer de Rimbaud. Comme le poète des Illuminations, Éric Roger se définit lui-même comme un « poète anticonformiste » et « visionnaire », un « mutant ». La comparaison ne s’arrêterait d’ailleurs pas là mais, si Rimbaud est effectivement cité (Insulter la rage des dragons, p. 77), Éric Roger se réfère significativement dans ses dédicaces à d’autres poètes et écrivains tels que Émile Coderre (écrivain populaire québécois, 1893-1970), Denis Vanier (mort en 2000 à 51 ans, « une des grandes voix de la poésie urbaine québécoise », poète marginal proche de la contre-culture américaine), Claude Péloquin (poète québécois « aux sonorités rock et techno »), Elizabeth Vonarburg (célèbre auteur québécoise de science-fiction), Jim Morrison (poète et chanteur de rock américain), etc. Nombreux sont les thèmes abordés par Éric Roger dans Un paradis dans le néant : la solitude, la rue, la nuit, la folie (paranoïa, schizophrénie), l’alcool, le sexe, la drogue (Baiser sur mémoire dédié « aux junkies de la rue de Maisonneuve »). Les antinomies s’y affrontent ou se confondent en permanence : l’enfer et le paradis (« un paradis en enfer »), le bien contre le mal, Dieu et le refus de Dieu, l’obscurité (Noir sur noir, The Nephilim ou l’accablante noirceur) contre la lumière (Les êtres de lumière), l’espoir contre le désespoir, l’amour, la tendresse contre la violence et la haine, le rêve et le « quotidien blasphématoire » (Noir sur noir, p. 40), la beauté et la vulgarité, la vie et la mort, les nuits et les jours, le soleil et la lune, le bruit et le silence, etc. La poésie serait-elle à elle seule ce paradis dans le néant que cherche Éric Roger ? Elle est inspiration, cri de révolte, défoulement, sa seule chance de survivre dans un monde aussi dur : « une chance que j’ai / la poésie pour me défouler / sinon je finirais en prison / avec les enculés de la pire espèce » (Veine foudre, p. 88).

Sa poésie forte, écrite dans l’urgence de vivre ou dans « un état d’hallucination », paraît souvent noire mais traversée de couleurs, de lueurs, de flashes superbes par exemple : « les arbres font du headbanging1 » (Pissed drunk, p. 13), « la nuit est enceinte / elle accouche de l’éternité » (L’éternité est une saison qui ne prend pas froid, p. 26). Emporté grâce à la magie des mots, dans un élan, une énergie cosmique parmi les étoiles, les nébuleuses et les galaxies, le poète à « l’âme aux oiseaux » (L’aura de la lune, p. 107), il « cherche de nouveaux chemins à explorer » (Pissed drunk, p. 13), attend « le grand jour où…  nos rêves auront des ailes / les ailes dessineront / une nouvelle planète » (Je me vois dans tes yeux, p. 65).

 

 

Bibliogr. : Un paradis dans le néant, Auteuil, Laval (Québec), Teichtner,2006, 115 p. (couv. ill. de pastels de Réal Roger). Dans la bonne saison des talents, Mains blanches, 1995, 57 p. Simple Imagination, Mains blanches, 1996, 57 p.

 

Discogr. : Éric Roger, disques compacts, Productions SoloVox sauf mention contraire : Parmi les mutants, 2006. Des monstres dans la gorge (compilation), Tremplin d’actualisation de la poésie (TAP), 2005 (Avec Dj Psychopat). L’apocalypse de tes yeux, 2003 (Avec Dj Psychopat). Doggy style en cavale (compilation), 2003 (Avec Dj Psychopat). L’oreille du ciel est sourde, 2000 (Avec Dj Psychopat). La marche du baladeur solitaire, cassette, 1994, disque compact, 2006. Noise, cassette, 1988, disque compact, 2006. (Avec Slayed Nekros).


Sites Internet
: http://www.radiocentreville.com/grille/319/319.m3u

http://www.teichtner.com ; teitchtner@sympatico.ca

http://perso.dromy.com/vospapiers/cinq.html ; Mainsblanches@hotmail.com

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Date et photo aimablement communiquées par Éric Roger et reproduites avec son autorisation. 1. Type de danse avec de violents mouvements de la tête en cadence avec la musique (souvent du heavy metal). Remerciements à Éric Roger ainsi qu’à Éric Dubois qui me l’a fait connaître et à Claude Hamelin (Éditions Teichtner). Photo : © Christian Tessier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Noir sur noir

 

 

 

 

 

 

 

températures maussades

 

ivresse qui s’éclaircit toute seule

à l’abri et loin du peuple

l’inspiration a le goût d’écrire

 

 

écrire et ne jamais dire

voici ces quelques lignes irréfléchies

loin de la marge

elle a son voyage

 

 

d’une saison à une autre

« Life is growing like the sky »

ne plus jamais écrire

serait irréprochable

 

 

loin de tout sarcasme

j’ai embrassé les arbres

lorsqu’ils étaient nus

en me rapprochant de l’éternité

 

 

extraire les fruits de l’amour

 

dans un quotidien blasphématoire

le penchant a de quoi plaire

même exalté quand rien ne se tait

 

 

noir sur noir

on ne peut rien voir.

 

 

 

 

Extrait de Un paradis dans le néant, p. 40.

Reproduit avec l’autorisation de l’auteur
et des éditions Teichtner.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
E
Bonjour,<br /> merci de votre commentaire sur le blog d'Erica.<br /> J'ai indiqué le nom de cet auteur dans la rubrique autres anniversaires au 30 octobre (les "autres anniversaires" ne figurent en effet pas dans l'index de la version "blog").<br /> Autres anniversaires : Karl Eric Martin Soya (30.10.1896-10.11.1983)*, écrivain danois, auteur de comédies théâtrales, nouvelles satiriques, romans. <br /> http://www.canalblog.com/cf/my/?nav=blog.manage&bid=315838&pid=6233382<br /> <br /> Je ne sais pas si cette pièce a été traduite en français, apparemment non : j'ai cherché dans les catalogues de la bnf et dans le sudoc : il y a six notices pour Soya uniquement en danois : <br /> 1. Seventeen [Texte imprimé] : [a novel]<br /> Soya (1896-1983) / P.S. Eriksson / [1961] <br /> 2. Gemmedstedet<br /> Soya (1896-1983) / Borgen / 1996 <br /> 3. Parasitterne : Skuespill i fem akter<br /> Soya (1896-1983) / Borgen / 1996 <br /> 4. Min farmors hus : et tidsbillede<br /> Soya (1896-1983) / 7. udgave, 1. oplag / Borgen / ca 1996 <br /> 5. Baby Larsen : romantorso : en biografi ved Uffe Hvidkilde<br /> Soya (1896-1983) / Borgen / 1984 <br /> 6. Slaraffenland : børnebog for børn i alle aldre<br /> Soya (1896-1983) / W. Hansen / 1950 <br /> <br /> http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/CMD?ACT=SRCHA&IKT=1004&SRT=RLV&TRM=Soya%2C+carl+erik<br /> <br /> _____________<br /> <br /> Eric = prune en turc : très intéressant<br /> merci du renseignement<br /> Bien cordialement<br /> Erica C
Répondre
D
Je n'ai pas trouvé de paragraphe sur Carl Erik Soya... Je cherche si sa pièce, montée par Bergman en 1944 "Quand le diable fait une offre", a été traduite en français... (pour un livre sur Bergman).<br /> <br /> Rien à voir : "erik", en turc, signifie "prune"... ;-)
Répondre
D
Bonjour,<br /> > <br /> > Un lien à visiter, une courte ballade du dimanche au soir, cinq minutes pas<br /> > plus, pour en apprendre cinq fois plus et davantage sur la vie poétique d'un<br /> > ami commun à plusieurs d'entre nous, et j'ai nommé Éric Roger, et sur son<br /> > dernier ouvrage "Un paradis dans le néant".<br /> > <br /> > Bonne promenade,<br /> > <br /> > Diane Dxxx
Répondre
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