EXTRAIT DE L’ALMANACH D’ÉRIC : 19 JUILLET
« Du mouvement... du mouvement, c'est ce qui me définit le mieux. »
Poète, novelliste, peintre. Cadre dans une entreprise de télécommunication.
Erick Salles écrit (depuis l'enfance) essentiellement des nouvelles et des poèmes mais à ce jour, il n’a publié aucun document en version papier. Il a participé à quelques concours littéraires et a obtenu une médaille de bronze pour les oeuvres présentées au 34ème grand concours international 2003 (Académie Internationale de Lutèce) sous le pseudonyme Feu Ricardo.
Il a été comédien dans une troupe appelée "Théâtre du monde" (jeu d'acteur orientalisé et stylisé, décor pauvre, lien avec le katakhali et le nô japonais) de 1989 à 1992. Il a reçu une formation audiovisuelle (photo et réalisation de fiction) de 1988 à 1991 et a été étudiant à l'École du Louvre (spécialité archéologie indienne et des pays indianisés) de 1993 à 1995. Il a réalisé des expositions de ses peintures (aquarelles ou huile) pour l'association Couleurs du Caroux (présidée par son père Raymond Salles) au presbytère de Douch (commune de Rosis, 34, Hérault) pour l'année 2005.
Professionnellement, il est cadre dans une entreprise de télécommunication. Il est marié et père de trois enfants.
Son objectif personnel est de continuer à écrire et peindre encore et encore...
Il s’appelle Erick (avec un "k" non voulu par ses parents, mentionné par le directeur de la maternité sur son extrait de naissance) parce qu'il existe un endroit merveilleux qui se nomme les Gorges d'Héric situées dans la commune de Rosis (lieu de naissance de son père et de beaucoup de ses aïeux). Cet endroit est aujourd'hui touristiquement connu et fréquenté par les randonneurs et les naturistes, surtout allemands et néerlandais.
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Dans cette région ensablée, une femme accouchait
Entourée des dunes, youyous d’encouragement
Pour pousser fort un nourrisson mort-né. Elle criait
Malgré l’épisiotomie berbère et poussant
Pour mourir d’une hémorragie. L’argile fécale
Restait sur le tapis et le drap blanc, je lavais
Et en délayant cette molle matière amicale
J’enlevai les rares impuretés. Foulée au pied,
J’ajoutais de la terre pour faire un colombin
Et chez mon oncle, je me mis au tour, mouillant
Régulièrement, puis en un tour de main,
J’avais fabriqué une amphore, un récipient
Ou une urne funéraire que je remplis de sang
Ensuite, j’incrustai des morceaux de quartz trouvés
Dans cette immensité de sable. J’y mis l’enfant
La tête dans la panse arrondie et j’ai prié.
Érick Salles, inédit, 2001,
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*Toutes informations, photos et poème aimablement communiqués par Éric Salles et reproduits avec son autorisation, mél du 23.08.05. Tous remerciements à Éric Salles.