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Le blog d'Erica
17 mai 2007

EXTRAIT DE L’ALMANACH D’ÉRIC : 17 mai : Satie

« Je m’appelle Erik Satie comme tout le monde1


17

mai

138/228


Erik Satie

(Éric-Alfred-Leslie Satie)

(Honfleur, 17.05.1866, 9h du matin-Paris, 1.07.1925)

Compositeur français.

138___17


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« Le soleil s’est levé de bon matin et de bonne humeur ». (Erik Satie, « Crépuscule matinal », dans Heures séculaires et instantanées n° 2).

Le personnage d’Erik Satie et une partie de sa vie restent une énigme. Personnage à facettes multiples, il a reçu plusieurs surnoms : « Monsieur le Pauvre », « Ésotérik Satie » (Alphonse Allais), « The Velvet Gentleman », « Le Vieux Hautbois dormant », (Cocteau) « Le Bon Maître d’Arcueil», « Satierik » (Picabia).

Il vit à Honfleur jusqu’à l’âge de douze ans, puis suit sa famille à Paris et étudie au Conservatoire. De 1887 à 1898, il habite Montmartre, fréquente le Chat Noir et compose quatre Ogives (1886), trois Sarabandes (1887), trois Gymnopédies (1888) et sept Gnossiennes (1889-1897).

Vers 1892, il se lie d’une durable amitié, non dépourvue d’ombres, avec Claude Debussy et participe aux soirées de la Rose+Croix avec une musique de scène pour Le Fils des étoiles du Sâr Péladan.

Après une courte liaison avec Suzanne Valadon – la seule relation sentimentale qu’il ait affichée, sa vie durant -, il compose, sous le titre Vexations, une partition qui contraint les pianistes à répéter un bref motif 840 fois, pour une durée qui peut varier, selon le tempo choisi, de douze à vingt-quatre heures consécutives, puis fonde une Église d’Art dont il est à la fois le « Grand Parcier1 » et le seul adepte, et lance, depuis cette tribune des excommunications au Tout Paris.

En 1898, il s’installe dans la banlieue ouvrière d’Arcueil-Cachan et gagne sa vie, pendant quelques années, comme « tapeur à gages » pour les chansonniers et fournisseur de valses chantées et de cake-walks pour le music-hall (Je te veux, La Diva de « l’Empire »).

En 1903, il compose Trois morceaux en forme de poire pour piano à quatre mains. En 1905, aux abords de la quarantaine, il revient sur les bancs de l’école pour étudier le contrepoint à la Schola Cantorum.

En 1910, Maurice Ravel le célèbre en tant que « précurseur » de lui-même et de Debussy, attirant sur ses œuvres de jeunesse l’intérêt des organisateurs de concerts et des éditeurs. Refusant de se laisser enfermer dans son passé, il compose alors plusieurs dizaines de pièces fantaisistes – Véritables Préludes flasques (pour un chien), Sports & divertissements... et une « comédie lyrique Le Piège de Méduse, qui préfigure le théâtre de l’absurde des années 1950.

En 1917, il suscite un « succès de scandale » avec le ballet Parade, sur un livret de Jean Cocteau, mis en scène par Picasso pour les Ballets Russes de Diaghilev. L’année suivante, il surprendra son entourage par l’émouvant « drame symphonique » Socrate, d’après les Dialogues de Platon. Il invente en même temps la Musique d’ameublement qui annonce l’évolution de notre société puisqu’on doit la jouer « pour qu’on ne l’écoute pas ».

Sa dernière œuvre, conçue en 1924 pour accompagner l’Entr’acte cinématographique du ballet Relâche, tourné par René Clair, est la première musique de film inspirée non pas par l’intrigue, mais par le rythme et la fréquence des images, et cela à une époque où le cinéma est encore silencieux. Si, à la fin de sa vie, le Groupe des Six, puis l’École d’Arcueil, se sont réclamés de son esthétique, c’est bien longtemps après sa mort que le compositeur américain John Cage l’a pris pour modèle et que son influence a débordé des milieux musicaux pour s’étendre aux poètes et aux artistes visuels, plusieurs mouvements d’avant-garde de la seconde moitié du XXe siècle – minimalistes, néo-dada, Fluxus... – l’ayant reconnu comme l’un des leurs.

Bibliogr. sélective : Ornella Volta, L’Ymagier d’Erik Satie, Paris, Van de Velde, 1979. Robert Orledge, Satie the composer, Cambridge University Press, 1990. Ornella Volta, Satie et la danse, Paris, Plume, 1992. Erik Satie, Correspondance presque complète, réunie et présentée par O. Volta, Paris, Fayard/Imec, 2000. Erik Satie, Écrits et manuscrits, présentés par O. Volta, Dijon, Les Presses du Réel, 2007.

1. Cf. « Calendrier pataphysique, 28 Palotin » : « Nativité de Saint Satie, Grand Parcier de l'Église d'Art ». Photo : Satie enfant, à Brighton, 1867. © Archives de la Fondation Erik Satie, Paris. Remerciements à Ornella Volta.

Autres anniversaires :Eric Isenburger (Francfort-sur-le-Main, 17.05.1902-New York, 26.03.1994)*, peintre juif-allemand.../...

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