EXTRAIT DE L’ALMANACH D’ÉRIC : 21 mars : Rohmer

21 mars 2007

EXTRAIT DE L’ALMANACH D’ÉRIC : 21 mars : Rohmer

« L’amour est une chose brûlante. Je veux brûler d’amour¹. »

Éric Rohmer

(Pseud. de Maurice Schérer)(Tulle, Corrèze, 21.03.1920-11.01.2010)

Cinéaste français.

mars

81/285

Bien que diverses dates (21 mars ?, 4 avril ?...) et lieux de naissance (Tulle, Nancy ?) aient été avancés pour Éric Rohmer, un de ses biographes, Joël Magny, écrit : « en fait, Maurice Schérer nous a confirmé être né le 21 mars 1920 à Tulle (Corrèze), d’une famille d’origine alsacienne². » Éric Rohmer a été professeur de lettres, théoricien, critique, scénariste et réalisateur. Il écrivit à partir de 1948 dans La Revue du cinéma, Les Temps modernes puis dans les Cahiers du cinéma. En tant que réalisateur, Rohmer fait partie du courant de la Nouvelle Vague. L’auteur a toujours eu le souci de préserver sa liberté et son indépendance, de privilégier une esthétique de mise en scène caractérisée par la clarté et la simplicité, des décors et des éclairages de préférence naturels, des objets, des costumes authentiques. Le plus important est la concentration sur un ou plusieurs personnages, le cinéaste donnant à voir leur point de vue. Chez Rohmer, les dialogues jouent un rôle de premier plan, l’auteur voulant montrer comment le langage est souvent en contradiction avec les pensées profondes, les sentiments cachés et les actions des personnages. La plupart des films de Rohmer sont centrés sur les relations amoureuses et sociales entre les êtres. Une particularité est la recherche d’unité à l’intérieur de cycles de films regroupés sous un titre commun : Six Contes moraux (1962-1972), Comédies et proverbes (1981-1987), Contes des quatre saisons (1990-1998), sketches de Quatre aventures de Reinette et Mirabelle (1986). Mais Rohmer a réalisé bien d’autres films qui n’appartiennent pas à des cycles : Le Signe du Lion (1959),Place de l’Etoile (1965), La Marquise d’O (1975),Perceval Le Gallois (1978), Les rendez-vous de Paris (1995),L’Anglaise et le Duc (2001), Triple agent (2004). Également mélomane, Rohmer a publié un essai, De Mozart en Beethoven, au début duquel il évoque tout ce qu’il doit à l’émission de radio Les Grands Musiciens, animée par Jean Witold, qui lui plaisait « par son statut d’improvisation, n’ayant d’autre logique que celle du coq-à-l’âne³ »…

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1. Réplique de Marion, Pauline à la plage, Comédies et proverbes, vol.1, Cahiers du cinéma, Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma, 1999, p. 135. 2. Cf. Joël Magny, Eric Rohmer, Paris, Payot, Rivages, 1995, p. 9. 3. De Mozart en Beethoven : essai sur la notion de profondeur en musique, Arles, Actes Sud, 1998/2, p. 13.Photo : © Films du Losange (couverture du livre de Joël Magny, Eric Rohmer).