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Le blog d'Erica

12 juin 2022

POEM : Petit nuage rose

Merci à Emeric, Fabian, David & Cie

Petit nuage rose

 

“À mon seul désir” s’invite

Au Marché de la Poésie

Deux-mille-vingt-deux

 

Exaucée deux fois ma prière !

 

L’impression d’avoir été heureuse

Sur mon petit nuage rose

 

Au matin, l’être encore

Apaisée, redynamisée

 

Je voudrais rester longtemps

Sur mon petit nuage rose

Et ce soir m’endormir bien au chaud

 

Mes rêves en couveuse

Nourris de nectar et d’ambroisie

 

Au Marché de la Poésie.

Nathalie Cousin

 (écrit dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 juin 2022


Icono-webographie :

Antibes, Le Nuage Rose - Paul Signac

Le mystérieux sixième sens de la Dame à la Licorne

Ambroisie (mythologie)

 


 Journal de lecture, 11-12.22, mise en ligne de ce message sur ce blog 6.11.22

 

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11 juin 2022

Marché de la poésie 2022 : Les fruits du marché

David Giannoni, Il faut savoir choisir son chant : 108 poécontes, Amay, Maelström ReÉvolution, 2022, 306 p.

4e de couv. « En Inde, on dit qu’il faut répéter 108 fois un mantra pour qu’il soit effectif. En réalité, 100 fois suffiraient, mais pour s’en assurer, on rajoute le chiffre 8 (celui de l’infini). »

Emeric de Monteynard, Devenir chemin, Amay, l'Arbre à paroles, 2020.

Fabian Di Maria, L’Éclipse d’une ombre : chemins d’un joker, Bruxelles, Maelström ReÉvolution, coll. « Bookleg », n° 178, 2022, 32 p.

Kev La Raj


 

Journal de lecture, 11.06.22, mise en ligne de ce message sur ce blog 6.11.22

3 mai 2022

Régine Detambel

10 avril 2022

CITA Max Pol Fouchet, Les Appels

[...] « entre un livre sans appels et un livre plein d’appels, je choisis toujours celui qui est plein d’appels. »


 Journal de lecture, 10.04.22, mise en ligne de ce message sur ce blog 6.11.22

2 avril 2022

CITA : Lionel Ray, Syllabes de sable - thème du chemin

« Tu es sur le chemin, le cherchant,
d’un mot à l’autre tu vois
se dissiper des mondes
pierres et cendres, planètes, gouffres (…)

Ton chemin continue :
chaque nuit est une île,
tantôt poème, tantôt sable […] »

Lionel Ray, Comme un château défait. Suivi de Syllabes de sable, Gallimard, coll. « Poésie », 2004, 352 p.


 

Journal de lecture, 2 avril 2022, mise en ligne de ce message sur ce blog 6.11.22

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2 avril 2022

La passion du labyrinthe

Je suis toujours dans mon labyrinthe ! Impossible d’en sortir… Je ne trouve pas l’issue. Je pense que ma lecture est d’essence labyrinthique. Beaucoup plus que le livre d’EM.

Un autre titre possible m’est venu cette semaine : EM : le porteur de lumière.

Quel contraste avec mon chemin de lecture / écriture où j’avance dans le noir ou, plus exactement, la lecture me semble m’éclairer tandis que l’écriture, la mienne, ne fait que me plonger dans des abysses sans fin et sans fond.

Pour voir les choses de façon positive, je me dis que je ressemble à un auteur oulipien selon la définition de Raymond Queneau : « un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir. » [voir site Oulipo ]

Entre la poésie d’EM et l’Oulipo, il n’y a aucun rapport a priori. Tenter de proposer une lecture-écriture labyrinthique (donc oulipienne ?) de Devenir chemin relève peut-être de la folie, mais ne fais-je pas partie des fous littéraires ? ]


Journal de lecture, 2.04.22, mise en ligne de ce message sur ce blog 6.11.22 

5 février 2022

POEM : Ce qui se passe dans ma tête est indescriptible...

Ce qui se passe dans ma tête est indescriptible...

J'étais tantôt Arlequin
et tantôt Arlequine
J'étais les deux à la fois
Animus et Anima

J'étais Don Juan et Casanova
Donna Elvire et Donna Anna
ou les deux à la fois

J'étais masque noir et blanc
masque de Venise ou de théâtre Nô
J'étais masque de carnaval à Rio ou Dunkerque
J'étais tous les masques à la fois

masque-no

J'étais personnage de la Commedia dell' arte
J'étais le Gilles de Watteau
J'étais le saltimbanque de Picasso

J'étais le masque de la Rose
et le masque de la pierre
J'étais le masque d'un papillon
Je changeais de masque tous les jours

Illusion éphémère dans l'air du temps
J'étais envol vers la lumière
à m'y brûler les ailes

J'étais ange égaré parmi la foule
à la recherche de mon double
j'étais sans lui perdue, déchue
condamnée
et pressée par le temps

Conte de fée, Cendrillon
au bal, au bal masqué
au carnaval

réminiscences de Verlaine
Fauré, Poulenc, Mozart encore
et les fantômes d'Anna Elvire Ottavio
dans le "trio des masques"*

J'étais une seconde masquée
voilée comme une nonne

J'étais un piano déguisé en violoncelle
j'étais une harpe déguisée en trombone
et l'orchestre était sens dessus-dessous

Le chef d'orchestre déguisé en pitre
Les violons déguisés en fifres
et les flûtes à pistons et les tubas à cordes
et les contrebasses à anches doubles

Un méli-mélodie du diable
aux intervalles de tritons
et aux harmoniques de Chantecler

J'étais un rêve de folie
une antimusique de nuit
et des sons de sirène envahissaient l'espace

Charivari étrange et cris sauvages
d'une Pythie échappée de la Grèce antique
déguisée en diseuse de bonne aventure
chiromancienne à tête de Méduse

Ce qui se passe dans ma tête est indescriptible...

Nathalie (Érica) Cousin, 5.02.22
Pour le Coin des poètes, thème : le carnaval
Lu le 5.02.22

et pour le Printemps des poètes, thème : l'éphémère

(poème inspiré de "J'étais" de Yves Buin)

*(Cf. Mozart, Don Giovanni, acte I, scène 19)

trio-des-masques-don-giovanni

Don Giovanni/Mozart-Trio des masques, Protegga il giusto cielo- Losey 1979, DR


Mise en ligne le 5.02.22 

15 janvier 2022

POEM : Le chemin des mots


-Que faites-vous dans la vie ?

-Je lis les lignes… Donnez-moi votre main

-Que voyez-vous ?

-Vous ne cheminez pas
Vous piétinez
Et cela vous énerve
Au point que vous trépignez
Votre chemin trop rectiligne
Vous ennuie
Votre angoisse culmine
Vos esprits fulminent
Contre les puissances malignes
Qui vous obnubilent

-Que me conseillez-vous ?

-Essayez un nouveau chemin
Même un chemin de traverse

-À pied ?

-À cheval si vous voulez

-Et s’il pleut à verse ?

-Si vous préférez le désert
On fait de très beaux treks en Mauritanie…
Ou bien le chemin des étoiles,
Des rêves, de la musique,
De la beauté, de la vérité,
Que sais-je …

-Oh la la, cela fait beaucoup de chemins,
Trop de chemins, je ne puis en choisir un

-Mais tous sont reliés à la vie
Et vous conduisent en poésie
À pied, à cheval
À dos de chameau
Où que vous alliez
Vous trouverez celui
Qui seul vous porte
Vous emporte
Vous importe

-Le chemin des mots.

Post-scriptum
-Vous avez oublié les chemins de l’amour ?

-ça faisait cliché.

-Et pourtant vous qui parliez de Mauritanie, saviez-vous qu’on l’a surnommée un jour « le pays du million de poètes »* ?

-Et alors ?

-Saviez-vous qu’une des plantes de là-bas s’appelle l’ acacia nilotica** ?

-Non, et alors ?

-Connaissez-vous son nom en hassaniya (arabe mauritanien) ?

-Non.

-Amour. Vous voyez, c’est ça le chemin des mots !


Nathalie Cousin
15.01.22 Pour le coin des poètes,
thème : les routes et les chemins

* Cf. Sahara, l’Adrar de Mauritanie : sur les traces de Théodore Monod, Paris, Vents de Sable, 2002, p. 10.

** Ibid., p. 181.

Webographie :

Auguste Chevalier. Révision des Acacia du Nord, de l'Ouest et du Centre africain (Suite). In: Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 8ᵉ année, bulletin n°79, mars 1928. pp. 197-206.

DOI : https://doi.org/10.3406/jatba.1928.4598

www.persee.fr/doc/jatba_0370-3681_1928_num_8_79_4598 [consulté 15.01.22]


 

Journal de lecture, 15 janvier 2022, mise en ligne de ce message sur ce blog 6.11.22

 

 

1 janvier 2022

Michael Lonsdale, En chemin avec la beauté / Emeric de Monteynard, Devenir chemin

MEILLEURS VOEUX DE BONNE

ET HEUREUSE ANNÉE 2022 !

 

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 « Étymologiquement l'initiation est le fait d'être "sur le chemin",
c'est s'engager sur la voie par laquelle on accède à quelque chose
que l'on ne pouvait pressentir. Ce sont les livres eux-mêmes
qui s'appellent les uns les autres et s'engendrent en de curieuses filiations ;
et l'on devient lecteur presque malgré soi, guidé étape par étape, de livre en livre,
sans qu'aucun parcours n'ait été préétabli. (...) Le lecteur se trace un chemin à la fois
singulier et extérieur à lui-même. Acceptant l'autorité du livre, il fait du hasard des lectures un rituel,
c'est-à-dire un système de résonances symboliques où chaque étape fait sens et le forme, voire le transforme.
»


(Frédérique Pernin, Petite philosophie du lecteur, Toulouse, Milan, coll. « Pause philo », 2008, p. 52-53)



La lumière, la douceur, la vie…

 

LONSDALE, Michael, En chemin avec la beauté : Les trésors de ma vie, P. Rey, 2012, rééd., 2019, 140 p.

Coup de cœur pour ce livre de Michael Lonsdale qui ne s’adresse peut-être pas aux spécialistes d’histoire de l’art (quoique, pourquoi pas ?), mais qui offre une approche toute personnelle d’une soixantaine d’œuvres picturales, sculpturales, architecturales, cinématographiques, musicales, photographiques, qui l’ont accompagné toute sa vie. À chaque image fait écho une page de texte en regard, dans laquelle Michael Lonsdale livre son ressenti intime par rapport à l’œuvre ou à la personnalité évoquant l’importance que celle-ci ou celle-là revêt pour lui. Pour chacune, il dit ce qui le touche, ce qu’il aime ou l’émerveille, qui peut être relié à un souvenir, un sentiment ou une émotion particulière (mélancolie, fascination, joie, sérénité, tendresse, étrangeté…). Parfois un détail suffit à en éclairer le sens ou à interpréter une scène au-delà de l’ekphrasis traditionnelle. Michael Lonsdale fournit le cas échéant quelques repères biographiques, une anecdote ou une citation.

Son cheminement avec la beauté coïncide souvent avec son cheminement spirituel ancré dans sa foi chrétienne catholique, tel qu’il a pu en témoigner dans d'autres de ses livres. 

Et je découvre aussi des aspects méconnus de Michael Lonsdale, comme avec un autoportrait de jeunesse, « la tête pleine d’étoiles », une porte entr’ouverte sur son activité de peintre menée en parallèle à son métier d’acteur.

*

Ce qui m’a donné envie de faire une halte d'étape avec ce livre est un poème d’Emeric de Monteynard précisément dédié à Michael Lonsdale :

Le présent
N’étant plus

Que pure hypothèse

~

Quand on est sauvé
Relevé

Lumineux
Comme jamais

C’est
De suite

Ou
Ça n’est pas

~

Le savoir
Donne

Souvent
La puissance

~

Mais c’est la vie


Qui permet et qui
Cède aux douceurs

À la vie -
Toujours

C’est la vie.

(Devenir chemin, L’Arbre à paroles, 2020).

Ainsi, de Devenir chemin d’Emeric de Monteynard à En chemin avec la beauté de Michael Lonsdale, d’une de « mes étoiles » l’autre, je ne peux rêver plus belles rencontres que celles de la poésie, de l’art, à travers leurs résonances secrètes et ce qu’elles distillent d’essentiel au plus profond de nous. Cette lumière qui tour à tour « Vous Intime De fermer Les yeux » [...] «Ou Bien D'ouvrir Les yeux Autrement ». (Devenir chemin)

 

Odilon Redon, Les yeux clos

Odilon Redon, Les yeux clos

 

 *

devenir-chemin-couv 

 

Sites Internet :

Michael Lonsdale

https://db.ldhproduction.fr/hommage-a-michael-lonsdale/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Lonsdale

Emeric de Monteynard

https://www.emericdemonteynard.fr

https://fr.wikipedia.org/wiki/Emeric_de_Monteynard

Maison de la poésie d'Amay

https://www.maisondelapoesie.com/

 

 

Nathalie COUSIN
31.12.21-1.01.22

 


 maj 1.1.22

26 décembre 2021

Maurice Denis, Le Chemin de la vie. Chemin dans les arbres

Je me demande ce que Michael Lonsdale aurait pu écrire à propos de ce vitrail s’il l’avait retenu pour son musée personnel dans En chemin avec la beauté : les trésors de ma vie

 

[Voir ce vitrail sur le site du Musée départemental Maurice Denis ]

Ou bien son Chemin dans les arbres

« Le chemin est un thème sur lequel Maurice Denis est revenu à plusieurs reprises, plus ou moins directement, dans son œuvre. C’est un motif qui lui permet d’évoquer symboliquement la difficile progression de l’âme vers la pureté, son cheminement obscur vers la lumière divine et l’amour pur.
L’impression de solitude et de pauvreté de l’individu perdu dans le monde est ici suggérée par une interminable voie, étroite et bordée de murs entre lesquels les êtres ne peuvent avancer qu’aveuglément, soutenus par la foi et la prière. » (Voir aussi même commentaire pour ce tableau dans Maurice Denis, Paris, Ed. Cercle d’Art, 2004).

 

 

 


Musée départemental Maurice Denis

2 bis, rue Maurice Denis, 78100 Saint-Germain-en-Laye

Téléphone : 01 39 07 87 87

Courriel : museemauricedenis@yvelines.fr

Adresse postale (pour toute correspondance) : 6 rue Volta – 78100 Saint-Germain-en-Laye


Journal de lecture, 26.12.21, mise en ligne de ce message sur ce blog 6.11.22

 

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