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Le blog d'Erica
25 octobre 2014

Lorsque Pétra paraît (1)...

Emeric de Monteynard
Pétra, s'égarer vers le ciel

Tertium Editions, 2014, 128 p. – 13,50 €

 

COUV Pétra

 

Première lecture

Je lis le début, oubliant tout ce que j'ai pu lire et rêvé de lire avant, "en attendant Pétra". Je suis dans l'ici et le maintenant, à l'heure de Pétra, véritablement c'est un livre sacré, à l'instar des livres de la Bible, oui, au même titre que le Livre de Josué ou les Livres de Samuel. Moi, ma Bible, ce sont les Livres d'Emeric.

 
Je m'aventure précautionneusement sur le chemin escarpé de la lecture de ton Livre hors du temps, entre Bible, Histoire universelle et ton histoire, ta vie à toi, ton voyage, ta rencontre émerveillée avec ton ou plutôt ta Pétra, intime et personnelle. Une sorte, non de dictionnaire amoureux, mais d'histoire amoureuse de Pétra, la femme-roche (ville, montagne...) (comme tes hommes-arbres ?).

 
Ivresse des listes de noms de lieux et de personnes, comme dans l'Ancien Testament. Litanie d'émotion, profusion, abondance. Deux temps mêlés qui s'interpénètrent Pétra perdu dans la Nuit des Temps puis retrouvé, et rejoignant le présent. Tu es écrivain voyageur, narrateur, poète, sourcier, guide, prophète, récitant, de l'immense épopée.

Tu as tissé, "ratissé" large, ta Pétra plonge ses racines loin en profondeur et en étendue. Je pourrais être découragée devant tant de beauté et tant de puissance de vécu dans toute ses dimensions, dans toute sa sensualité, de connaissance allant bien au-delà d'une culture livresque, découragée parce que n'ayant peut-être pas légitimité pour oser aborder ces chemins de lecture-écriture avec toi. Mais je continue pourtant d'avancer, et tu viens alors me chercher là où j'en suis, me tendant la main d'un mot ou d'un poème comme un pont entre Ce qui, la nuit ("Désert") ou d'autres Livres de toi, quelques reprises de poèmes ou d'expressions à toi, discrets et délicats clins d'oeil, prose et poésie n'étant au fond qu'un seul et même langage ("de l'or aussi, de l'or", "céder à l'impatience", "ce qui vient", "contempler lentement le temps qui déboule", "tout bonnement"... ).

C'est puissant et émouvant, chaque mot, chaque phrase est pensé, amoureusement posé à la bonne place, construit pierre par pierre, comme les "blocs de djinns", complètement intériorisé. On prend le temps de progresser, de s'arrêter, de contempler, d'écrire. Cela demande de lire de la même façon que tu as dû voir, t'arrêtant, repartant, en embrassant du regard tantôt l'ensemble du paysage, grandiose, à perte de vue tantôt un détail, que tu remarques et que tu marques à ton tour de ton empreinte.

On est à l'intérieur, on est dedans. Je suis envoûtée.

 

Nathalie Cousin

Ecrit le 29 septembre 2014

Mise en ligne le 25.10.14

10h 15

 

 

Extraits du texte sur le site Internet de l'auteur : http://emericdemonteynard.fr

 

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