Note de lecture : Éric Dejaeger : Le seigneur des ânes

A l'instar de La saga Maigros, "le flic le plus nul de l'histoire", Éric Dejaeger persiste et signe avec Le seigneur des ânes (maelstrÖm réEvolution, 2010). Le triste héros de ce roman est Ronny Serpin, "l'élève le plus épouvantable que l'enseignement ait connu". L'auteur lui oppose, dans le clan des professeurs, l'expérience de trente-sept années de Charles Dumortier. Le tableau que dresse ici Éric Dejaeger est noir et inquiétant pour l'avenir, bien plus noir que le tableau noir de la classe.  Éric Dejaeger "a l'impression que le futur se rapproche plus vite qu'il ne l'a prévu... "En arrivera-t-on au stade où la réalité dépassera la fiction ? C'est probable si rien n'est fait pour canaliser les "dérives" et la violence à l'école dont les médias se font malheureusement de plus en plus souvent l'écho. En tout cas, voici un roman décapant qui se lit tout d'une traite, écrit il y a quelques années déjà par un auteur qui est aussi enseignant et qui sait donc parfaitement de quoi il parle.  Question digne de l'examen d'admission final : qui a dit : "l'humour est la politesse du désespoir" ?

Ce livre est publié à l’occasion du maelstrÖm reEvolution fiEstival nOmade #4 de bruxelles du 6 au 8 mai 2010

Le blog d'Éric Dejaeger

A lire aussi :

Jean-Paul Brighelli, La fabrique du crétin : la fin programmée de l'école, Paris, Gawsewitch, 2005.

Nico Hirtt, Les nouveaux maîtres de l'école : l'enseignement européen sous la coupe des marchés, rééd, Bruxelles, ADEN, 2005.

Jourde, Jean-Pierre, Festins secrets, Paris, Pocket, 2007.

(Remerciements à Éric Dejaeger pour ces références bibliographiques)

Érica

16-17.05.2010