Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog d'Erica
15 novembre 2007

EXTRAIT DE L’ALMANACH D’ÉRIC : 15 novembre : L’Ombre d’Éric

« -Et si c’était le moineau de Lesbie, et si le chien était le barbet noir de Faust1 ?»

 

 


15

novembre

 

 

320/46


Éric
(DS 15.11.1845)*
Personnage du roman de Paulin Limayrac, L’Ombre d’Éric.
 

 

 

 

 

 

 


21________________

22________________

23________________

24________________

  1________________

  2________________

  3________________

  4________________

  5________________

  6________________

 

 

« L’amour, c’est une âme qui se greffe sur une autre5. »

 

 

« L’amour ressemble à l’amitié, comme un conquérant ressemble à un monarque paisible, comme Napoléon ressemble à Louis XVI6. » 

 

320___15_chien_ombre_deric_detail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Ombre d’Éric est le titre d’un roman du critique Paulin Limayrac d’abord paru dans la Revue des Deux Mondes. Bien vite oublié, il en reste trace dans une épigramme attribuée à Baudelaire :- « Qui fit L’Ombre d’Éric ? / C’est Paulin Limayrac. / Cric ! / Crac !2 »- et dans un poème satirique des Odes funambulesques de Théodore de Banville3. L’histoire de L’Ombre d’Éric se lit comme un conte plein de fantaisie où l’auteur ne dissimule pas sa témérité d’avoir touché à “la baguette de la muse de Nodier”. Éric, né au début de la Restauration dans un vieux château de province, “fut un enfant précoce et charmant”. Il perdit très jeune ses parents ; adolescent, “il possédait des qualités rares du cœur et de l’esprit”. A dix-huit-ans Éric, confiant en son génie de « poëte », décida de conquérir la gloire à Paris. Mais malgré de brillants débuts, Éric, entraîné dans un tourbillon délaissa la Muse et sombra dans la débauche. Il mourut peu de temps après. C’est ensuite “l’ombre d’Éric“ qui fait le récit de son passage de vie à trépas. Alors qu’il s’ennuit mortellement (!), dans son tombeau une étrange vieille (qu’il a vue de son vivant “chez le bon Nodier”) lui porte tout ce qu’il faut pour écrire à ses amis ; un barbet noir et un moineau lui serviront de messagers. Suit une correspondance entre l’ombre d’Éric et son maître Zénon, son ami Fortuné, son ancienne maîtresse Mira. Tous lui répondent. Parfois, l’ombre d’Éric s’absente du cimetière pour rencontrer des hommes illustresou visiter le royaume des Miettes4, gouverné par une reine, où l’on habite des maisons de papier, où l’on se nourrit de “contes bleus”, où six mois passent comme une journée... Une nuit, l’ombre d’Éric reçoit de mystérieux billets d’une belle inconnue, qui n’est autre que Léa sa cousine et tendre amie d’enfance. Éric semble ressuscité, leur mariage est célébré mais elle voyait bien, après tout, qu’elle n’avait épousé que l’ombre d’Éric.” 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*Date de la préface de Paulin Limayrac, L'Ombre d'Éric, Paris, J. Labitte, 1846. 1. Ibid. p. 16. 2. Charles Baudelaire, Œuvres complètes, I, Paris, Gallimard, Pléiade, 1993, p. 215. Quatrain publié anonymement dans Le Corsaire-Satan du 12 janvier 1846. 3. [...] « Si Limayrac devenait fleur  / Il sourirait, en sa pâleur / à l'éditeur Jules Labitte / Si Limayrac devenait fleur ». [...] « Jetons au feu cette romance, / Hélas ! Limayrac n'est pas fleur !»cf. http://www.chez.com/lyres/banville/OdesFunambulesques/BanvilleO5.htm 4. Allusion directe à Charles Nodier, La Fée aux Miettes (1832). 5 et 6. L'Ombre d'Éric, p. 94. Ill. : Paulin Limayrac, sculpture de Ferdinand Taluet, photo Pierre David, © Musées d’Angers. Remerciements à Mme Sauvegrain.

 


 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Le blog d'Erica
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité