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Le blog d'Erica
28 septembre 2007

EXTRAIT DE L’ALMANACH D’ÉRIC : 28 septembre : McComber

« Câlisse de tabarnak de sacrament d’esti d’ciboire de crisse !1 »

 

 

 

28

septembre

 

 

272/94

Éric McComber

 

(Montréal, Québec, 28.09.1964)*
Écrivain québécois.

 

 

 

 

 

 

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Né à Montréal « contre sa volonté », Éric McComber a passé son enfance dans une banlieue roffe (dure). Attiré par la musique, il commence le piano, puis, vers 14 ans, la batterie. Il part en tournée avec un groupe rock2, exerce toutes sortes de métiers. Parallèlement, depuis toujours, il se plaît à écrire. Pour lui, musique et langage sont indissociables, c’est exactement la même chose. De plus, la pratique de l’instrument apporte des capacités pour écrire, ça donne des idées, de l’inspiration. Alors que sa culture littéraire est anglo-saxonne (Henry Miller, avec une prédilection pour Ernest Hemingway3, Charles Bukowski), Éric McComber dans ses nouvelles et romans réinvente le joual, cet argot parlé typiquement québécois, souvent méprisé. Savoureux mélange d’anglais et de français, l’écrivain en rend le ton familier et impertinent, truffé de jurons, y ajoute son humour féroce. Le dialecte joual lui est naturel ; il l’aime pour ses sonorités et son rythme : « Remarquez à quel point ça a un rythme, ça a un rythme incroyable le joual. Moi j’adore ça, j’adore ça. » Son premier roman publié, Antarctique4, est « l’histoire de deux tournées, celle d’un groupe rock qui fait les petits bars, ils sont très mauvais, ils ont très peu de succès et ils sont dans la débauche totale. Et en même temps, il y a l’histoire 40 ans plus tard, en 2020, d’un vieillard qui fait partie de la Résistance dans une république du Québec qui se fait défoncer par la tournée locale de l’armée américaine. » « Vulgaire, mal écrit, bref, imbuvable », selon l’avis d’un critique5, comparable à Céline pour d’autres, Éric McComber rédicidive avec Sans connaissance. A travers l’histoire salée d’Émile Duncan et de ses acolytes, Éric McComber s’affirme comme étant un écrivain engagé, témoin de son temps, chantre et porte-parole d’une partie de la jeunesse québécoise actuelle.

 

Site Internet : http://sansconnaissance.blogspot.com

 

 

*Date aimablement communiquée par Éric McComber. 1. Sans connaissance, Paris, Autrement littératures, 2006, p. 162. Voir le « ti-crisse de glossaire » à la fin. 2. Il a fait partie de plusieurs groupes rock, dont Jéricho (cdbaby.com). Il joue aussi de la basse, il est chanteur, parolier et emmène toujours sa guitare avec lui.
3. Curieusement, Hemingway a donné le nom de Macomber à un de ses personnages (cf. « L’heure triomphale de Francis Macomber », extr. de : The Fifth Column and the First Forty-nine Stories, tr. fr. dans Les neiges du Kilimandjaro, Gallimard, Folio, 1996, p. 85-130). 4. Montréal, Triptyque, 2002, 174 p. 5. Jean Vigneault, « Antarctique », Le Courrier de Saint-Hyacinthe, 22.01.2003. Photos NC : Dédicace du 15 février 2007, Librairie du Québec, Paris.

 


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