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Le blog d'Erica
14 mars 2007

EXTRAIT DE L’ALMANACH D’ÉRIC : 14 mars : Belliard

« Avec le secret pour ami. »

 


14

mars

 

74/292

 


Éric Belliard
(14.03.1958)*
Poète français.

074___14

 

 

 


 
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«Longtemps, longtemps, longtemps

 

après que les poètes ont dispau

 

leurs chansons courent encore dans les rues... »

 

(Charles Trénet) 

 

 

Éric Belliard a écrit de très nombreux poèmes ainsi que des chansons qu'il interprétait lui-même a cappella. Comme les troubadours dont paroles et musiques sont parvenues jusqu'à nous, sa voix se fait présente au fil des cinquante poèmes réunis dans Rêve d'un ailleurs1. Ce titre prend tout son sens quand on connaît un peu l'histoire d'Éric Belliard, disparu depuis mai 1994 sans que sa mère, Éliane Belliard, ait pu avoir de ses nouvelles. Aussi, a-t-elle pris l'initiative de publier ce recueil, pour donner, dit-elle, "un sens à sa vie", espérant "que si Éric Belliard avait un jour connaissance de cet ouvrage, il se manifesterait..." (Vital Heurtebize).

 

C'est dire qu'il faut prendre le temps d'écouter, de lire et de relire ces poèmes intimes et sincères pour découvrir la sensibilité passionnée d'Éric Belliard, sa personnalité mystérieuse et romantique, à fleur de peau. Magicien ou Arlequin, celui qui "avait le secret pour ami" chante la nature, l'amour - souvent malheureux -, l'enfance, la vieillesse, la vie dans toutes ses "arc-en-cielesques2" nuances, exhalant tour à tour tendresse, humour, tristesse, nostalgie, angoisse, éclats de révolte douloureux face à un monde trop dur.

 

Rêve d'un ailleurs a obtenu le prix Guy Deganc au Festival de Poésie de Bergerac, organisé par la Société culturelle « Les Amis de la poésie », en juin 2002.

 

 

Publications en revue : L'Ouvre Boîte, n° 57, automne 2002, p. 27 ; n° 59, printemps 2003, p. 55 (article).

Site Internet : http://ouvreboite2.free.fr 

 

*Date aimablement communiquée par Madame Éliane Belliard. 1. Paris, Nouvelle Pléiade, 2002, 77 p. 2. Mot employé également par Guillaume Apollinaire : « Les arcencielesques dissonances de la Tour dans sa télégraphie sans fils » (« Crépitements », cité dans Marie-Claire Banquart, Paris, « Belle Époque » par ses écrivains, Paris,
A. Biro, Paris-Musées, 1997, p. 143.) Remerciements à Madame Éliane Belliard.

Autres anniversaires : Erick Boisse (14.03.1980)*, escrimeur français, (*date aimablement communiquée par son père Philippe Boisse). Site : http ://escrime.stgratien.free.fr/portrait.php?tireur=wazzao . Éric de Lorraine (Nancy, 14.03.1576-Nancy, 27.04.1623)*, évêque-comte de Verdun en 1593. (*http ://gmarchal.free.fr/genealogie%20Lorraine/dat0.htm)

 

 

 

 

 

 

 

Libellules

 

 

 

Il en est des petits câlins

Comme des douces libellules.

Leur douceur est la particule

D’Amour qui masque le Malin.

Sous d’arc-en-cielesques couleurs

Elles font chanter les crépuscules.

Mais par cruauté, tout s’annule

A l’entour d’un piège Arc-en-cœur.

Avez-vous vu des libellules

La joute amoureuse, en plein vol ?

Et c’est bien cela qui désole

De moins aériennes crapules.

On dit que peut durer des heures

Ce charmant duo passionnel,

Aux tourbillons ascensionnels

Prévu par Dieu seul et les fleurs.

Petits câlins, très longs baisers

C’est déjà beaucoup qu’un prélude ;

On en prend la douce habitude

Avant que de savoir oser.

L’éternel a tout disposé :

Et la chute en sera plus rude.

A rien n’aura servi l’étude.

Cœur trop vulnérable aux baisers.

 

 

Extr. de Rêve d'un ailleurs, p. 34

 

 

 

 

 

 

 

 

Transocéanes

 

 

 

Photographies transocéanes

Où la vague ailée se condamne

A rester là-haut suspendue,

Pour une Éternité sommaire

Le temps de nos vies éphémères,

Photographies d’amour perdu

 

Vous avez le poids d’une larme

Et la couleur d’un grand sourire,

Bien qu’il eût désiré mourir

C’est bien la plus rouge des armes.

 

Vous avez le goût du mensonge

Et le parfum d’une romance,

Dont cents fois l’Été recommence,

Qui dort au-delà de nos songes…

Photographies transocéanes

Que savez-vous de nous ?

 

(Éric Belliard, Inédit)

 

 

 

 


 

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